contact @
A P H I R - ESPACE
PAGE D' ACCUEIL
ARTICLES EXTRAITS DE NOTRE BULLETIN
LA BPCO : BRONCOPNEUMOPHATIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
LES PATIENTS PEUVENT CONSULTER LEUR DOSSIER MÉDICAL
POURQUOI L' ALTITUDE CONSTITUE T' ELLE UN ENVIRONNEMENT HOSTILE POUR L' HOMME ?
ARTICLES D' ACTUALITÉ
LA POLLUTION A L' OZONE
L' EMPHYSEME

DE LA PLUIE, DES RÊVES ET DU TABAC

(Envoi de Monsieur sanssené, 446 avenue du Docteur Schweitzer 31 800 Saint Gaudens)

Je crois que cette année la saison des foies gras et des bûches de Noël ne finira jamais. Les savants  qui nous prédisaient sécheresse et désertification ont bonne mine, du moins pour l’instant. On continue toutefois à croire au progrès, aux mathématiques, à la physique, à l’informatique. Bien sur la croyance aux révélations et aux songes est renvoyée aux temps des coquecigrues.

Et pourtant, vrai de vrai, j'ai eu une vision, dépourvue certes de tout fondement scientifique mais qui m'a pourtant été utile, et dont le compte rendu peut intéresser ceux qui se trouvent dans la même situation que moi, et ils sont nombreux je pense.

Autrefois, je fumais bien sur, et j’ai toujours beaucoup fumé. Je respirais très mal et comme on dit aujourd’hui, tous les paramètres étaient dans le rouge. J’essayais de renoncer au tabac sans y parvenir complètement. Je me rassurais en fumant des légères et des ultra-légères, des demis et des tiers de cigarettes. Bref je faisais des efforts mais peu efficaces. J'étais entre plaisir et souffrance et le peu de plaisir que je tirais de mes bouffées était altéré par ma mauvaise conscience et la constatation amère de l’échec.

Situation connue depuis le commencement du monde, je sais où est le bien et je fais le mal. Un peu de latin ne sera pas de trop pour décrire mon inconfort moral : Video meliora deteriora que sequor.

Et puis au matin du 30 mai 2000, j'ai eu une révélation. En songe, j’ai vu mes poumons ou du moins une partie. Ils étaient représentés, non pas d’une façon réaliste, mais tels un entonnoir constitué de fibres musculaires, bien rouges et très délicates, convergeant vers un point de passage très étroit à la base de l’entonnoir. J’ai immédiatement compris que la fumée inhalée brûlait et desséchait cette chair tendre et que l’orifice terminal de l’entonnoir était si petit, si exigu qu’il fallait à tout prix le préserver tel quel.

J’ai tiré de ces images oniriques, la conviction que les dégâts causés par le tabac étaient trop grands pour que je continue à jouer avec ma chair et mon sang. J'ai cessé de fumer le 31 mai 2000. Les psychologues n’auraient aucune difficulté à expliquer mon rêve ou ma vision par l’inquiétude latente.

Je tirerai de mon expérience, une autre leçon : l’homme n’est pas un être de raison. Un rêve de quelques secondes est plus fort que toutes les mises en garde les mieux argumentées.

Je souhaite en tous cas que beaucoup de fumeurs seront convaincus un jour, du fait que la fumée grise des cigarettes n’engendre que des horreurs sur la chair vivante de nos bronches, qu’elle salit et détruit nos poumons.

Prenons donc la résolution de préférer au tabac, la menthe, la réglisse et surtout, surtout, le chocolat.

M. SANSSENÉ (St Gaudens) Mai 2001

TRIBUNE

Philippe MAGLIO : Le centre médical de la Durance à Tallard (Hautes Alpes)
Louis MARTIN : Le centre La Solane à Osseja (Pyrénées Orientales)

Fermer la fenetre